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 Planète des Singes - Pierre Boulle

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Omayma
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MessageSujet: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyJeu 6 Déc - 13:54:47

Biographie De L'auteur:

Planète des Singes - Pierre Boulle PierreBoulle


Pierre Boulle est né en 1912 à Avignon. Il devient un Ingénieur de l'école Supérieure d'électricité avant de partir travailler dans la culture d'hévéa en Malaisie. Il est mobilisé en 1939 en Indochine, avant de retourner en Malaisie deux ans plus tard ou il rejoint les Forces Françaises Libres (FFL) qui se battent contre l'occupation japonaise. En 1944 il s'évade de la prison et revient en France. Après un retour en Malaisie et un séjour un Cameroun, il rentre à Paris et commence à écrire. Pierre Boulle est décédé le 31 janvier 1994.

Bibliographie De ces Œuvres:


¤ William Conrad (1950)
¤ Le sacrilège malais (1951)
¤ Le pont de la rivière Kwai (1952) : Prix Sainte-Beuve
¤ Contes de l'absurde (1953): Grand Prix de la nouvelle
¤ La face (1953)
¤ Le bourreau (1954)
¤ L'épreuve des hommes blancs (1955)
¤ E=MC² (1957)
¤ Les voies du salut (1958)
¤ Un métier de seigneur (1960)
¤ La planète des singes (1963)
¤ Le jardin de Kanashima (1964)
¤ Histoires charitables (1965)
¤ Aux sources de la rivière Kwaî (1966)
¤ Le photographe (1967)
¤ L'étrange croisade de l'empereur Frédéric H (1968)
¤ Quia Absurdum (1970)
¤ Les Jeux de l'esprit (1971)
¤ Les Oreilles de jungle (1972)
¤ Les vertus de l'enfer (1974)
¤ Histoires perfides (1976)
¤ Le bon léviathan (1978)
¤ Les coulisses du ciel (1979)
¤ L'énergie du désespoir (1981)
¤ Miroitements (1982)
¤ La baleine des Malouines (1983)
¤ Pour l'amour de l'art (1985)
¤ L'univers ondoyant, essai (1987)
¤ Le professeur Mortimer (1988)
¤ Le malheur des uns... (1990)
¤ L'ilon, souvenirs (1990)
¤ A nous deux, Satan (1992)
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyMar 11 Déc - 11:34:59

Résumés Du Chapitres:


PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE I
Jinn et Phyllis, des riches oisifs, passent des vacances dans l’espace. En naviguant dans l’immensité interplanétaire. Ils voient une bouteille à l’intérieur de laquelle il y a un papier. Phyllis revêt (=rhabille) son scaphandre et sort de l’engin spatial pour récupérer l’objet insolite (= anormal). Jinn casse la bouteille et déroule le papier ; il contient un message écrit dans lelangage de la terre.

CHAPITRE II
Ulysse Mérou, l’auteur du message, raconte l’histoire de son voyage intergalactique. Le massage contient une annonce en mise en garde contre un phénomène menaçant la race humaine. Lui et avec ses deux compagnons s’embarquent en 2500 dans un vaisseau spatial, à destination de Bételgeuse, une étoile palpitante (= émouvante). C’est le professeur Antelle qui conçoit le vaisseau et dirige l’expédition. Un jour, après une longue traversée, les explorateurs voit l’étoile Bételgeuse.

CHAPITRE III
Les explorateurs sont émerveillés par la magnificence de l’étoile. Grâce à ses instruments astronomiques, le professeur Antelle découvre l’existence de quatre planètes. L’une d’elles ressemble à la terre. L’équipage descend sur la planète est habitée : il y existe une grande ville. Le professeur décide alors d’atterrir dans une clairière, au milieu d’une jungle.

CHAPITRE IV
La planète contient des océans, des forêts, des montagnes, des cultures, de l’herbe, des villes et des habitants ; cependant apparemment, elle est peu civilisée car l’étendue de la jungle est très grande. Habillés de scaphandres, les membres de l’équipage sortent de la fusée. .Ils enlèvent le scaphandre du singe en vue de s’assurer que l’air est respirable. Alors la bête gambade (= bond) joyeusement et disparaît dans la forêt. A leur tour, les trois hommes enlèvent leurs scaphandres et inspectent les lieux ; il y a des oiseaux, des végétaux et aussi la face de la planète semble-t-elle modifiée par quelqu’un. Ils baptisent cette planète Soror et ils s’aventurent au sein de la forêt, le journaliste et le physicien armés de carabines. En s’avançant, ils découvrent une belle cascade. Tout près, ils aperçoivent l’empreinte d’un pied humain.

CHAPITRE V
Les trois hommes croient qu’il s’agit du pied d’une femme, et le professeur Antelle de parachever à la présence d’humains sur la planète. Il est déçu, lui qui a une répugnance pour le genre humain. Ils plongent dans la piscine naturelle pour se baigner ; à ce moment, Arthur Mérou aperçoit une femme en amont de la cascade. Le journaliste et le jeune physicien Arthur Levain sont impressionnés par la beauté ravissante de son corps découpé dans le soleil. Après une longue observation de la créature, qui les observe à son tour, Ulysse mérou remarque que ses yeux ont quelque chose d’anormal. Ne pouvant supporter les regards curieux, elle détourne la tête et les épie à la dérobée. Son attitude, trahit un sentiment de peur, malgré sa curiosité. Le journaliste lui trouve des réactions d’animaux craintifs. Lorsqu’elle parle, des sons gutturaux étranges et incompréhensibles sortent de sa bouche. Rassérénée, elle descend prudemment et nage vers trois explorateurs. Alors, les hommes et la femme se mettent à folâtrer en s’éclaboussant mutuellement. Mais ce qui frappe le journaliste, c’est que la jeune femme ne rit pas ; elle a un air sérieux. Lorsqu’il sourit, la femme s’éloigne. Au même instant, apparaît Hector en provenance de la forêt. épouvantée, la fille se saisit du petit chimpanzé et l’étrangle jusqu’à ce que mort s’ensuive, puis elle prend la fuite. Ulysse Mérou la baptise Nova.

CHAPITRE VI
Les explorateurs regagnent leur fusée après une vaine inspection à la sauvage (Nova). Ils y attendent. Au soir, ils ont l’impression d’être guettés par des yeux invisibles cachés dans la broussaille de la jungle. Au petit jour, les hommes vont à la cascade et plongent dans l’eau. Un moment après, la jeune femme apparaît accompagné d’un homme d’âge mûr et complètement nu ; derrière eux, il y a plusieurs hommes et femmes qui encerclent la piscine. Les visiteurs ne tardent pas à s’avancer dans l’eau et à barboter en guise de jeu avec Ulysse, Levain et Antelle. Le journaliste indique des gestes pour établir un contact avec ces créatures ignorant la parole humaine. Mais c’est un effort inutile. Prenant conscience du ridicule de leur situation en train de jouer comme des gamins, les trois explorateurs pouffent de rire. Ces éclats de rire sèment la panique parmi les autochtones qui s’enfuient dans la désordre et se rassemblent sur le berge du lac. Levain, Mérou et Antelle se rhabillent. Les deux premiers munis de leurs carabines, menacent les visiteurs qui se figent derrière les arbres. Les cosmonautes s’apprêtent à rentrer dans leur fusée.

CHAPITRE VII
Les autochtones, à la faveur de la surprise, attaquent les trois explorateurs et les immobilisent. Après les avoirs dénudés et dépourvu de leur équipement, les attaquants encerclent les cosmonautes et se mettent à jouer. Ensuite, ils les entraînent au fond de la jungle. Après un long calvaire de plusieurs heures les prisonniers sont lâchés dans une clairière, où il y a le campement des kidnappeurs. Affamés, Mérou, Levain et Antelle ne peuvent toucher au repas d’une famille dont les membres dépècent avec leur ongles la chair crue d’un animal qui semble à un cerf. Nova fait tomber des fruits délicieux d’un arbre. Après qu’ils en ont mangé à aversion, le professeur et son disciple s’endorment. Nova aide Ulysse à construire une niche et couche à ses côtés.

CHAPITRE VIII
Ulysse et Nova se réveillent à l’aube. La femme ne s’enfuit pas devant le sourire du prisonnier. Aussi s’acclame-t-il à lui poser la main sur l’épaule. Elle essaie de l’imiter péniblement. Ulysse lui pose un baiser sur les lèvres ; mais elle lui lèche les joues tel un animal.Soudain un grand vacarme interrompt leur tentatives de rapprochement et communication. Les autochtones, affolés, courent dans tous les sens. Ils sentent l’approche d’un danger. Les prisonniers entendent des cris humains. A son tour, Nova s’enfuit suivie aussitôt par Ulysse et derrière eux Levain ; l’âge empêchant Antelle de leur emboîter le pas. En courant, le journaliste entend retenir des coups de feu. Il arrive, suivi de son compagnement, dans la région d’où partent les bruits. Les deux fugitifs s’arrêtent et dissimulés derrière le buisson, ils voient un spectacle singulier.

CHAPITRE IX
Ils aperçoivent un gorille de grande taille, correctement habillé et chaussé de gants noirs. Le singe tire sur un homme fugitif ; ce dernier tombe mort. Plusieurs corps d’humains couvrent le sol. Ulysse et Levain imitent certains humains qui filent en discrètement pour échapper aux singes tireurs postés dans divers endroits. Effrayé, le jeune physicien court à l’approche d’un chimpanzé dans l’intention de fuir ; mais un coup de feu l’atteint et il meurt. Le journaliste profite d’un moment d’inattention du chef des gorilles et s’enfonce dans la forêt. Mais, après quelques pas il tombe dans un filet à grandes boucles où sont pris les autres fugitifs.

CHAPITRE X
Une grande terreur s’empare du journaliste à l’approche des agresseurs. Les singes jettent leurs prisonniers dans des cages montées sur des chariots. Après, les voitures sont tirées par une sorte de tracteur à monteur. A la lisière de la forêt, le convoi s’arrête devant une maison qui l’air d’une auberge où se rencontrent les chasseurs. Des guenons, habillées avec recherche, viennent applaudir les chasseurs et s’émerveiller devant le profit de la chasse. Les poursuivants alignent, à la manière des vrais chasseurs, avec un grand soin les cadavres des hommes. Puis, devant les manifestations de joie des femelles, un singe photographe vient prendre des photos des morts et des chasseurs. En reconnaissant les cadavres de Levain, Ulysse Mérou éclate de rire. Les prisonniers, effrayés par ces rires, tendent leurs bras vers lui ; sans l’intervention d’un gorille il serait malmené ou tué. A ce moment, une cloche tinte. Les singes se dirigent vers l’auberge pour se alimenter. L’un d’entre eux apporte aux captifs à manger et à boire. Le repas terminé, les singes opèrent un tir ; le journaliste est mis dans la cage de l’élite (= sélection) où il rencontre Nova. La jeune femme se montre agressive lorsqu’il s’apprête à la prendre dans ces bras. Quelques instants s’écoulent avant que le convoi ne reparte vers une destination inconnue.

CHAPITRE XI
Le convoi roule durant toute la nuit. Pendant le trajet, le journaliste essaie de trouver une explication logique à sa mésaventure miraculeuse. Il regrette la disparition du professeur Antelle qui est capable de trouver une explication à ces événements étranges. Pourtant, il élabore l’hypothèse que les habitants de cette planète auraient dressé des primates (singes) ; ces derniers auraient évolué pour devenir ce qu’ils sont maintenant. Fatigué, Ulysse s’endort contre Nova.

CHAPITRE XII
Il dort jusqu’au lever du jour. Il aperçoit alors que le véhicule pénètre dans une cité civilisée où il y a des autobus, des taxis, des épiceries. Ses habitants sont des singes. Le journaliste perd tout espoir de rencontrer des hommes civilisés. Lorsque le véhicule s’arrête dans une cour devant un hôpital, des singes infirmiers aident les gardiens à décharger les chariots. Le journaliste est jeté par deux gorilles dans une cage fixée au sol, à l’intérieur du bâtiment. D’autres cages occupées par des humains sont alignées le long d’un couloir. Nova est enfermée dans la cage juste en face de celle d’Ulysse. La distribution de la nourriture et de l’eau calme les prisonniers agités. Lorsqu’un gorille entre dans sa cellule pour lui donner sa ration, le journaliste essaie d’établir un contact avec lui en s’inclinant cérémonieusement. Et tout en souriant, il lui adresser la parole. Le singe en est grandement stupéfait. Mais après, les deux primates rient à gorge déployée ce qui irrite le captif. Ils partent en notant quelque chose sur un carnet.

CHAPITRE XIII
Le soir, les gorilles distribuent un autre repas, éteignent la lumière. Et s’en vont. Le matin, un chimpanzé femelle, accompagnée des deux gardiens, vient devant sa cage et commence à l’examiner. Le journaliste lui adresse la parole ce qui étonne beaucoup la guenon. Malgré sa stupéfaction, elle lui sourit. Enhardi (=donner de l’assurance), le détenu tend une main que la visiteuse prend en tremblant. Elle lui donne un morceau de sucre qu’il croque.

CHAPITRE XIV
La deuxième journée se passe comme la première. Le matin suivant, les prisonniers sont soumis à une série de tests. Un gardien produit avec son sifflet une série de sons aigus pour attirer l’attention du journaliste et lui tend une banane. Lorsque ce dernier veut le saisir, le singe s’éloigne. Après avoir recommencé le même manège, il part déçu. Ulysse se sent frustré et observe ce test avec les autres captifs. Ces derniers salivent et s’agitent quand les gardien leur présentent des bananes : c’est à cette condition qu’ils reçoivent le fruit. Pendant plusieurs jours, les singes expérimentent sur les humains la théorie de Pavlov. Au moment où le gardien se plante de nouveau devant sa cage, le journaliste, qui veut attirer l’attention sur son intelligence, se met à s’agiter et a saliver. Cette réaction déconcerte les gardiens. A sa grande déception, les geôliers s’éloignent sans lui donner la banane.Un jour après, les gardiens reviennent. L’un agite une cloche, l’autre branche un câble de la magnéto à la cage. Ils veulent tester, chez les prisonniers, leur capacité d’établir une relation de cause à effet entre des faits. Devant la cage du journaliste, les singes demeurent perplexes : celui-ci s’éloigne des barreaux électrifiés dès que la cloche tinte.

CHAPITRE XV
Avant que les deux singes aient le temps de répéter l’expérience. Zira apparaît accompagnés de deux autres singes dont l’un, un orang-outang, est vraisemblablement une haute autorité scientifique et l’autre, une petite guenon, sa secrétaire. Au moment où ils s’approchent de sa cage, Ulysse adresse la parole à l’orang-outang. Ce dernier sursaute de surprise. Il se met à arpenter le couloir. Le prisonnier l’imite parfaitement ce qui produit des éclats de rires chez les singes, provoquant la colère de l’orang-outang. Mais cette colère cède la place à une stupéfaction générale chez les singes, au moment où le prisonnier adresse des propos au singe en l’appelant par son nom et son titre honorifique : Mi ZaIus. Alors le savon ordonne que l’on fasse que subir au prisonnier les tests d’hier. Au cours de l’opération de la cloche, répétée dix fois, l’orang-outang dicte des commentaires à sa secrétaire. Le cobaye s’avise de décrocher la pince qui établit le contact électrique et s’accroche aux barreaux. Indifférent, le savant lui fait subir un test qui est une combinaison des deux premiers. Il passe l’épreuve avec succès ; aussi Zira applaudit-elle. Pourtant, le savant reste incrédule et s’en va de mauvaise humeur. Restée seule devant la cage, Zira tend la patte à Ulysse qui la saisit ; alors le visage de la guenon rougit.

CHAPITRE XVI
Après quelques jours, le savant revient ; il ordonne d’effectuer d’autres expériences. Les deux gorilles suspendent un panier contenant la nourriture au plafond de la cage et disposent des cubes en bois. Les prisonniers bondissent pour atteindre le panier. Ulysse emplie les cubes et atteint le panier, devant l’administration de deux gardiens. Nova l’imite et réussit après deux jours à disposer en équilibre, l’un au-dessous, de l’autre les cubes. ZaIus, accompagné d’un autre orang-outang et de sa secrétaire vient pour une nouvelle inspection. Ils font subir au journaliste d’autres tests. Il s’agit d’une boite fermée par neuf systèmes différents. Le cobaye réussit à l’ouvrir. Cependant les deux savants restent incroyants. Cette attitude l’indigne, mais la compassion de Zira le retient d’éclater. Dès que son confrère est parti, ZaIus fait mettre en couples les prisonniers : il veut se livrer à des expériences sur l’instinct sexuel. Nova est la compagne destinée au journaliste.

CHAPITRE XVII
Observant le comportement des prisonniers, le journaliste constate que l’homme fait un ornement amoureux pareil à celle de certains oiseaux. Lui, il renifle à se livrer à des exhibitions amoureuses, en dépit des violences des gardiens pour l’y inciter. L’intervention de Zira le sauve. Quand le savant est mis au courant, il fait installer une autre femme à la place de Nova ; celle-ci est jetée dans la cage d’un colosse qui se met à lui faire la parade amoureuse. Par conséquent, le journaliste, devenu fou de colère, se met à s’agiter et à crier comme une bête. ZaIus sourit et fait ramener Nova dans la cage du journaliste qui s’offre à accomplir le vœu des singes.
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyMar 11 Déc - 12:15:02

DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE I
Ulysse mérou commence à s’adapter à sa nouvelle vie dans la cage en compagnie de Nova. Il apprend quelques mots du langage simien et gagne la sympathie de Zaram et Zanam. Mais après plusieurs semaines, il prend conscience de sa honteuse résignation. Un jour, il esquisse la silhouette de Nova sur le carnet de Zira, puis il trace la figure géométrique qui illustre le théorème de Pythagore. Cela produit un effet surprenant sur la guenon qui communique désormais avec le prisonnier grâce aux figures géométriques. Nova en est jalouse. Zira sort précipitamment de la cage. Elle y revient un instant plus tard et présente à Ulysse une feuille. L’homme figure sur la feuille le système de Bételgeuse et le système solaire. C’est alors qu’apparaît ZaIus qui arrive pour son inspection habituelle ; par un geste, la guenon recommande au prisonnier de ne pas se démasquer à l’orang-outang.

CHAPITRE II
Grâce à Zira, qui apprend rapidement le langage humain, Ulysse s’initie vite pour sa part à la langue des singes et pénètre leur esprit. Ils s’entretiennent en français sur la place du singe et de l’homme dans l’univers. Les primates se considèrent comme les seuls êtres supérieurs et raisonneurs. Les hommes ne sont à leur yeux que des créatures bestiales. La guenon explique longuement au journaliste l’origine et l’évolution de l’homme et des singes. Elle promet de lui faire rencontrer son fiancé Cornélius qui est un grand savant ; celui-ci lui fournira plus d’explications. L’entretien de Zira avec Ulysse est interrompu par les deux gardiens qui viennent distribuer le repas du soir.

CHAPITRE III
Zira sort Ulysse de l’établissement, l’Institut des hautes biologiques, et l’emmène faire un tour en ville, dans l’après-midi. Elle le tient en laisse et lui fait beaucoup de recommandations dégradantes sur la conduite qu’il doit tenir dans la rue. Dans le corridor, l’homme lui prend le bras et se serre contre elle. Mais au bout du couloir, elle le rudoie, prétextant qu’elle est fiancée et qu’en outre personne ne doit soupçonner sa nature d’homme à l’esprit de singe. Dans la rue, Ulysse se sent gêné à cause de sa nudité. Zira le place dans le siège arrière de sa voiture et conduit à travers les artères de la ville. La cité ressemble aux villes des hommes terriens. Après cette promenade. Zira arrête la voiture devant un parc.

CHAPITRE IV
La guenon lui déclare qu’il court un grand danger parmi les singes, même s’il démasque pour révéler son intelligence. Elle le met au courant de la découverte de sa fusée par les savants de Soror, qui s’applique à l’étudier. Elle ajoute que ZaIus, têtu, ne reconnaîtra jamais l’existence d’une intelligence humaine ; il explique le cas d’Ulysse par la thèse de l’homme savant, un homme qui a été dressé lors d’une captivité antérieure pour accomplir certains actes sans les comprendre. Elle confesse qu’elle convaincu le savant de ne disséquer son cerveau à des fins scientifiques. Après ces révélations, Zira expose le plan qu’elle a échafaudé pour sauver Ulysse. Dans un mois, le congrès annuel des savants biologistes se tiendra. Le journaliste devra convaincre les savants et l’opinion publique de son intelligence humaine. Il sera soutenu par Cornélius, le fiancé de Zira, qui croit à cette histoire. Cornélius attend la guenon et l’homme derrière des fougères. Après un bref moment de surprise, l’académicien serre la main que lui tend l’homme. Le chimpanzé le harcèle de questions sur la terre et les hommes. La conversation terminée, Cornélius approuve le plan de Zira et part. Le journaliste est ramené à sa cage ; il rabroue Nova qui fait des simagrées pour l'accueillir.

CHAPITRE V
Grâce aux livres et à la lampe offerts par Zira, Ulysse étudie la civilisation et le langage simien qu’il maîtrise bien maintenant. La planète Soror n’est pas divisée en nations ; elle est administrée par un conseil regroupant trois race : les chimpanzés, , les gorilles et les orangs-outangs. Les gorilles occupent les postes d’administrateurs dans les grandes entreprises ou de chasseurs ; les orangs-outangs sont des pédants serviles et fanfarons qui compilent des livres pour écrire d’autres ; les chimpanzés constituent la classe intellectuelle qui écrit la plupart des livres intéressants. Les recherches simiennes sont axées principalement sur la biologie : les savants étudient le singe en se servant de l’homme comme cobaye.

CHAPITRE VI
Zira emmène souvent Ulysse se promener dans le parc où ils rencontrent Cornélius qui les aide à préparer le discours que l’homme doit prononcer devant le conseil annuel des biologistes. Ce jour, le jeune académicien étant absent, la guenon propose au journaliste d’aller au parc zoologique. Les animaux sont presque semblables à ceux de la terre. Zira cède à l’insistance du journaliste et le conduit aux quartiers des hommes. Ces derniers sont donnés en spectacle aux badauds singes qui s’amusent à les exciter pour qu’ils accomplissent des acrobaties. La mort dans l’âme à cause des scènes dégradantes des hommes exposés dans les cages, Ulysse est sur le point de partir avec Zira quand il voit le professeur Antelle. Cet illustre savant agit comme les autres hommes enfermés avec lui : il tend la main à un enfant singe pour recevoir un fruit. La guenon dissuade le journaliste de ne pas lui parler de crainte de ruiner le plan qu’ils ont élaboré ; elle lui promet de lui venir en aide après le succès de leur démarche.

CHAPITRE VII
Durant la semaine qui précède le congrès, ZaIus multiple ses visites et prend beaucoup de notes. La date du congrès arrive enfin, mais c’est seulement le troisième jour qu’on vient chercher Ulysse. Son cas partage les savants en deux clans. Le cobaye est emmené dans un camion grillagé et mis dans la cage installée dans le hall, attenant à la salle de réunion. Une grande inquiétude l’envahit. Quand on l’introduit dans un amphithéâtre archicomble où siègent des milliers de singes excités, des savants, des journalistes et des badauds. ZaIus discourt longuement. Son discours terminé, il, essaie de faire des tours à l’homme, qui rechigne et se livre à d’autres exercices. On donne alors la parole à ce dernier qui s’adresse à l’assemblée dans un langage simien. Tous les singes sont perclus de stupeur.

CHAPITRE VIII
Ulysse, avec une grande humilité, informe l’assistance sur la planète d’où il est venu et figure sur un tableau le système solaire. Après avoir parlé de l’homme terrestre et de sa civilisation, il fait le récit de son voyage interplanétaire et conclut par un appel à la fraternité entre les hommes et les singes. L’audience acclame bruyamment son discours. Harassé, Ulysse se laisse tomber dans le siège de ZaIus que ce dernier a quitté ; il perd connaissance. Par conséquent, les acclamations redoublent de violence.

CHAPITRE IX
Ulysse ne reprend connaissance que beaucoup plus tard. Il se retrouve étendu dans un lit. Zira et Cornélius le félicitent et lui annonce que le grand conseil de Soror a décidé de le libérer. Le jeune académicien se réjouit d’avoir obtenu du Conseil que l’homme soit son collaborateur. L’ex-prisonnier habitera dans un appartement confortable. Un chimpanzé tailleur vient lui prendre des mesures. En mois de deux heures, le singe lui confectionne un costume convenable. Après, il est assailli de journalistes curieux qui le harcèlent de questions sur la terre et ses habitant. Au moment où ils s’apprêtent à aller à la réception organisée par les amis de Cornélius, Zanam arrive pour informer Zira de la folie qui s’est emparée des prisonniers humains. La guenon part accompagnée par Ulysse. La présence de ce dernier calame les captifs. Aussitôt, il quitte l’établissement pour aller au cabaret où l’attendent le jeune académicien ses amis. Au cours de la soirée, une tristesse ombrage le visage d’Ulysse. Il confie la cause de son chagrin à Zira, sans tarder, Cornélius l’emmène pour faire libérer Antelle. Le directeur du zoo les conduit devant la cage du professeur. Mais Mérou est déçu car le professeur ne le reconnaît pas ; il est devenu comme les hommes de Soror.
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyMar 11 Déc - 12:26:35

TROISIÈME PARTIE

CHAPITRE I
Aujourd’hui, après un mois de liberté, Mérou se réveille de bonne heure, après un sommeil agité. Il occupe un des appartements les plus confortables de l’Institut dont le grand maître scientifique est Cornélius. L’ex-prisonnier devient le collaborateur du jeune savant. Cela lui permet d’étudier les hommes. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à les faire parler. Pourtant il ne se décourage pas. C’est avec Nova qu’il fait des progrès. Cornélius invite Ulysse à voyager avec lui pour se rendre sur des sites archéologiques où les singes viennent de faire des découvertes importantes, il accepte avec joie.

CHAPITRE II
Une semaine plus tard, Cornélius, Zira et Ulysse partent à destination du lieu des fouilles, à bord d’un avion spécial, le savant est depuis quelque temps absorbé par des recherches sur l’origine du singe : il est convaincu que les singes ont évolué grâce à l’imitation ; mais il ne sait pas ce que les primates ont imité. Il espère que les ruines de la cité ensevelie lui fourniront la réponse.

CHAPITRE III
Il s’agit d’une cité entière ensevelie sous les sables d’un désert. Durant un mois, Cornélius s’applique à étudier le site archéologique découvert. Il est persuadé que la réponse à ses questions se trouve en ce lieu. Les ruines prouvent que les habitants anciens de cette cité avaient des automobiles, des usines, des avions. Cela déçoit le savant et le journaliste : les origine de l’intelligence remonte encore plus loin dans le passé. Impatienté Cornélius descend dans la fosse, au milieu des ouvriers. Soudain, il en sort tenant à la main une poupée humaine de porcelaine, qui porte encore les haillons d’habits. Lorsque le savant a pressé le mécanisme, la poupée prononce le mot papa. Le moment d’exaltation passé, Cornélius semble regretter d’avoir associé Ulysse à ses recherches. Il le somme de revenir à l’institut.

CHAPITRE IV
A bord de l’avion qui le ramène vers la capitale, Ulysse examine l’hypothèse de l’évolution des singes par l’imitation des hommes intelligents qui peuvent avoir régné en maîtres sur la planète Soror. Pour s’en convaincre, il invoque plusieurs arguments. Le souvenir de l’agitation et l’acharnement des singes à la bourse, qu’il a déjà visitée, lui rappelle la bêtise des hommes et leur acharnement sur la planète terre. L’atterrissage de l’avion le tire de sa méditation.

CHAPITRE V
Après son retour à la capitale, Ulysse passa un mois alité, à, cause d’un mal qu’il a probablement contracté sur les lieux des feuilles. Son esprit est encore tourmenté par la découverte dans le site archéologique. Il s’évertue à trouver la cause de déchéance de l’homme et de l’évolution des primates. Se sentant aujourd’hui mieux, il décide d’aller rendre visite aux hommes prisonniers. Ces derniers le reconnaissent en dépit de sa langue absence. Il lit dans leurs yeux une lueur d’espoir. Alors une idée inouïe surgit dans son esprit : son voyage vers Bételgeuse n’est pas le fruit d’un hasard ; mais Dieu l’a envoyé pour sauver les hommes déchus. Après avoir le tour des cages, il s’approche de celle de Nova ; il la trouve vise. Zira lui apprend que la captive est enceinte.

CHAPITRE VI
La stupeur cède la place à l’inquiétude à propos du sort de Nova. Il apprend qu’elle doit accoucher dans trois ou quatre mois. Suivant Zira, le journaliste se rend au bureau de Cornélius qui l’attendait. Le savant l’informe qu’il a trouvé dans le site archéologique beaucoup de preuves corroborant sa thèse, dont des squelettes d’hommes. Ayant conversé sur l’origine de l’intelligence des singes et la déchéance des hommes. Cornélius avoue à Ulysse qu’il n’est pas dans l’interet de ce dernier que le bébé de Nova parle. Le journaliste est considéré comme un danger pour la race simienne. Mais il est autorisé à rendre visite à la mère. Zira le laisse seul avec dans la cage. La prisonnière parvient à prononcer son nom. Accablé, Ulysse revient dans son appartement et se met à pleurer comme un enfant.


CHAPITRE VII
Ulysse attend la naissance du bébé: Un jour Cornélius lui fait visiter la section encéphalique. Le chef du service, Hélius, l’introduit dans une salle où il y a des cages et des odeurs pharmaceutiques. Il assiste à des sujets sur lesquels les singes ont pratiqué des opérations. Il en est profondément indigné et choqué. Dans une autre salle des infirmiers se livrent à des expériences sur les humains mutilés. Ne supportant pas la vue de femmes et d’hommes torturés aux électrodes, il crie d’indignation. A ce moment, arrive Cornélius qui justifie ces tests par la nécessité scientifique. Puis il entraîne Ulysse dans une petite salle secrète, en lui recommandant la discrétion totale.

CHAPITRE VIII
Dans cette salle, il y des appareils ordinaires en plus d’un homme et d’une femme étendus sur deux divans et attachés par des sangles. Après quelques manèges, Ulysse est médusé d’entendre parler l’homme et la femme, sous l’excitation électrique, dans langage simien. Les propos ataviques de la femme sont des souvenirs remontant à une époque lointaine où régnaient les êtres humains. Ses récits relatent les débuts de l’évolution des primates et les révolutions contre les hommes.

CHAPITRE IX
Le secret de ce découvertes est éventé : la ville est au courant de la merveille des hommes qui parlent. ZaIus est à la tête d’un clan qui intrigue contre Cornélius et désigne le journaliste comme un danger pour la race simienne. Aussi les responsables de la cité commencent-ils à se méfier d’Ulysse. C’est dans cette atmosphère que Nova donne naissance à un garçon. Malgré les mesures drastiques qui entourent l’enfant et sa mère, le père voit son fils grâce à l’aide de Zira. Il est ému par la vue du bébé et nourrit beaucoup d’espoir sur le genre humain.

CHAPITRE X
A cause de son agressivité, le professeur Antelle est dorénavant placé dans une cage ordinaire en compagnie d’une jeune fille. Le savant, devenue sauvage, reprend goût à la vie bestiale. Cornélius vient chercher Ulysse qui est devant la cage du professeur. Il lui annonce une nouvelle grave : le grand conseil décide d’enlever le bébé à sa mère pour le placer dans une vigoureuse sous haute surveillance. Les orangs-outans et les gorilles agissent pour qu’on supprime le journaliste, ou du moins pour qu’on lui enlève une partie du cerveau. Zira lui révèle qu’elle est son mari l’aideront, lui et sa nouvelle famille : dans dix jours, un satellite sera lancé par les singes ; à la place des trois cobayes humains, seront placés Ulysse, le bébé et sa mère. Le satellite rejoindra le vaisseau spatial qui a amené le journaliste sur cette planète. Cornélius assure son ami de la réussite de ce plan grâce aux multiples complicités dont il jouit. Le savant part laissant Zira et Ulysse seuls dans le bureau. Ils s’enlacent tendrement.

CHAPITRE XI
Ulysse est maintenant dans un vaisseau spatial en compagnie de Nova et Sirius, son fils. Le plan de Cornélius a réussi ; et le satellite a abordé sans problèmes le vaisseau spatial. Déjà plusieurs mois se sont écoulés depuis qu’il a quitté Soror. Le journaliste éprouve des regrets pour avoir quitté Zira, mais il se réjouit d’avoir sauvé sa famille. Nova a appris a sourire et à pleurer. Ulysse est envahi par une émotion poignante à la vue de la terre. Il se pose à Onlay. Mais quand ils ont quitté l’engin, ce sont des gorilles qui les accueillent et non des êtres humains.

CHAPITRE XII
Jinn et Phyllis paraissent incrédules après la lecture de cette histoire, ils rentrent chez eux.
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyJeu 14 Fév - 13:11:53

Résumé Générale:


Tout commence dans un voilier stellaire croisant au large de la Terre : un couple découvre une bouteille avec un message à l’intérieur : le récit incroyable d’Ulysse Mérou, un journaliste terrien, membre de la première expédition hors du système solaire lancée en 2500 par le professeur Antelle et son disciple et physicien Arthur Levain. Au terme d’un voyage de deux ans à une vitesse proche de celle de la lumière (soit plusieurs siècles en temps terrestre), les trois hommes atteignent Bételgeuse. Autour de l’étoile gravite une planète semblable à la Terre, raison pour laquelle les explorateurs la baptisent Soror. Au cours de son exploration, ils tombent sur des hommes primitifs, qui vivent comme des animaux et ne parlent pas. Effrayés, apparemment hostiles à tout objet fabriqué, ces derniers détruisent les vêtements des explorateurs et, pire, leur naette, seul moyen de regagner le vaisseau resté en orbite.
Bloqués sur cette planète étrangère, aussi nus que les hommes sauvages, les trois terriens tombent de Charybde en Scylla car ils sont pris dans une chasse à l’homme menée par des gorilles. Levain est tué, Ulysse perd Antelle de vue. Le journaliste découvre ainsi que Soror est aux mains des singes dont la civilisation et le niveau technologique sont à peu près l’équivalent de nos années 1950. Gorilles, chimpanzés, orangs-outangs, vivent sur un pied d’égalité au sein d’un gouvernement mondial. L’homme est un animal et traité comme tel.
Ulysse est donc conduit dans un institut scientifique. Rapidement, la zoologiste Zira et son fiancé Cornélius, deux chimpanzés, s’intéressent à lui car il n’est pas comme les autres hommes. Quand ces derniers réalisent qu’ils ont affaire à un être pensant, ils lui enseignent leur langue. Malgré l’hostilité de Zaius, orang-outang conservateur, Ulysse parvient à convaincre les scientifiques qu’il est un être pensant, et non un animal. Dès lors, il devient populaire auprès de tout le peuple singe. Il se lie même avec une humaine sauvage, Nova.
Les épreuves seraient-elles terminées pour le terrien ? Pas évident. D’une part, il a retrouvé Antelle, mais ce dernier, au contact des humains sauvages, a régressé à un stade primitif, perdant l’usage du langage. D’autre part, sur ce monde semblable au notre, la théorie de l’évolution a remplacé le créationnisme : le singe n’a pas été créé tel quel par Dieu, il descend de l’homme. Cornélius s’intéresse aux origines de la civilisation simiesque, née il y a dix millénaires. Or, il découvre dans des ruines antérieures à cette civilisation une poupée de forme humaine, qui porte des vêtements... et qui parle. C’est la preuve qu’en réalité c’est le singe qui descend de l’homme, et non le contraire. Jadis, l’homme a développé une civilisation, puis cette dernière a périclité. Cette théorie est confirmée par une expérience qui ravive dans l’esprit d’un humain la mémoire de l’espèce, ce qui permet d’apprendre comment l’homme a domestiqué le singe puis a été remplacé par lui avant de redevenir lui-même un animal.
Une telle théorie met à mal la fierté simiesque. Ulysse, sorte de témoin involontaire mais gênant qui renvoie le singe à ses origines peu flatteuses, voit l’hostilité à son égard se développer. Pire : un enfant étant né de son union avec Nova, les singes craignent qu’il ne représente le début d’une nouvelle race humaine qui supplantera les singes. Zira et Cornélius organisent l’évasion d’Ulysse, Nova et leur enfant. Tous trois parviennent à rejoindre le vaisseau d’Antelle et à regagner la Terre. Mais là, le coup ultime est assené à Ulysse : ironiquement, la Terre a suivi le même chemin que Soror et est désormais aux mains des singes. Quittant définitivement sa planète natale, il couche son récit sur le papier et le largue dans l’espace, à l’attention d’hypothétiques futurs lecteurs.
A la fin du roman, Pierre Boulle achève d’enfoncer l’homme dans son néant : les deux navigateurs qui ont découvert son message ne croient pas un mot du récit d’Ulysse. Car ceux qui croient avoir affaire à un canular sont deux chimpanzés. Qui pourrait avaler l’histoire invraisemblable d’hommes intelligents, pensants, doués de parole, et capables de développer une civilisation et une technologie ?
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyJeu 14 Fév - 13:33:32


La science fiction


La science-fiction est un genre artistique qui fait des hypothèses sur ce que pourrait être le futur et/ou les univers inconnus (planètes éloignées, etc.), en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques, etc.). Il est parfois confondu, à tort, avec le fantastique, genre qui inclut une dimension d'inexplicable, ou avec la fantasy, qui parle de mondes magiques.

Histoire du mot en France

En France, le terme de science-fiction s'impose à partir des années 1950 avec pour synonyme et concurrent direct le mot anticipation.
Si le mot anglais original s'écrit science fiction, le mot français s'orthographie avec un tiret : science-fiction. L'abréviation française S.F. est devenue courante à partir des années 1970.


La science-fiction selon...

Kingsley Amis :« La science-fiction est un récit en prose, traitant d’une situation qui ne pourrait se présenter dans le monde que nous connaissons, dont l’existence se fonde sur l’hypothèse d’une innovation d’origine humaine ou extra-terrestre dans le domaine de la science ou de la technologie. » ;

A. A. Attanasio : « La science-fiction se confronte aux limites humaines de la connaissance, tandis que la fantasy exprime les limites de l'existence humaine. » ;

Ayerdhal : « La science-fiction est un puissant outil pédagogique, un véhicule idéologique non négligeable et la plus riche expression de l’imagination créatrice.» ;

James G. Ballard : « La science-fiction est une forme de fiction tournée vers l’avenir et qui s’intéresse au présent immédiat en terme de futur plutôt que de passé ; elle exige des techniques narratives en rapport avec la matière même de son sujet. » ;

René Barjavel : « La science-fiction, ce n'est pas un genre littéraire, c'est tous les genres, c'est le lyrisme, la satire, l'analyse, la morale, la métaphysique, l'épopée. Ce sont toutes les activités de l'esprit humain en action dans les horizons sans limites. C'est en ce moment la seule littérature vivante du monde entier. » ;

Fredric Brown : « Le fantastique traite de choses qui ne sont pas et ne peuvent pas être. La science-fiction traite de choses qui ne sont pas, mais qui pourront être un jour. La science-fiction se limite à des possibilités compatibles avec la logique. » ;

Orson Scott Card : « Un décor rustique évoque toujours la fantasy ; pour évoquer la science-fiction, il faut des panneaux de métal et du plastique. Il faut des boulons. »;

Daniel Drode : « Des expériences sur des idées. » ;

Alain Pelosato : « La science-fiction est le moyen le plus fantastique de traiter des problèmes de société et d’éthique, des questions liées à l’avenir de la civilisation, de l’évolution des sciences et des technologies. » ;
Terry Pratchett : « La Science-Fiction, c’est de la Fantasy avec des boulons... » ;

Frederik Pohl : « C'est cette chose que les gens qui savent ce qu'est la science-fiction désignent en disant : " C'est de la science-fiction " » ;

Pierre Versins : « La science fiction est un univers plus grand que l'univers connu... Elle invente ce qui a peut-être été, ce qui est sans que nul ne le sache, et ce qui sera ou pourrait être... Elle est avertissement et prévision, sombre et éclairante... Elle est le rêve d'une réalité autre et la réalisation des rêves les plus fous... » ;

Roland C. Wagner: « Conjecture rationnelle reposant dans la plupart des cas sur une déviation de la connaissance. ».
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyJeu 14 Fév - 13:51:46

Les Aspects de la Civilisation Simmiene


Caractéristiques

Le mâle du chimpanzé commun atteint 1,7m dans la position debout et peut peser jusqu'à 70kg!; la femelle est un peu plus petite. Les longs bras du chimpanzé ont une envergure égale à une fois et demie la hauteur du corps. Les pieds sont mieux adaptés à la marche que ceux des orangs-outans!; la plante des pieds est plus large et les orteils plus courts. Le pelage est sombre, et la face, la paume des mains et la plante des pieds sont nues. Les oreilles, les lèvres et les arcades sourcilières sont saillantes et la queue est absente. Le cerveau du chimpanzé est à peu près deux fois moins volumineux que celui de l'Homme. Les chimpanzés sont diurnes et omnivores!; ils mangent à peu près deux cents sortes de feuilles et de fruits, des termites, des fourmis, du miel, des œufs d'oiseaux, des oiseaux et de petits mammifères. Ils passent leur temps dans les arbres, en évitant la lumière solaire directe. Les adultes construisent chaque soir un nid dans un arbre pour y dormir. La femelle a un cycle menstruel de 35jours, est fécondable pendant 6,5jours lors de chaque cycle et peut s'accoupler à tout moment de l'année. La gestation dure plus de sept mois et produit un seul petit (rarement des jumeaux). Tout de suite après la naissance, le petit sans défense s'accroche au pelage de sa mère et s'installe sur son dos quand elle se déplace. Le jeune chimpanzé est sevré vers quatre ans, mais peut continuer à se déplacer avec sa mère jusqu'à l'âge de dix ans. Il arrive que la descendance reste en contact avec la mère pendant toute sa vie, qui peut atteindre soixante ans dans la nature.

Comportement social

Les chimpanzés forment des bandes peu organisées de deux à quatre-vingts individus sur des territoires assez vastes où les animaux restent des années. À l'intérieur d'une bande, de plus petits groupes peuvent se former, se défaire et se reformer!; parfois, une femelle migre vers une autre bande. Les mâles ne migrent jamais. Hormis entre la mère et son petit, les relations individuelles sont rarement durables. La femelle peut s'accoupler avec différents partenaires. Les membres d'une bande coopèrent pour chasser et partager leur nourriture. Quand ils trouvent une source de nourriture, ils hurlent, crient et frappent les troncs pour attirer les autres. Il existe une interaction constante entre les adultes, et tous les membres du groupe se toilettent mutuellement.

Communication et intelligence

Les chimpanzés communiquent par les vocalisations, les expressions de la face, la posture, le toucher et les mouvements.
Un jeune chimpanzé peut émettre au moins trente-deux sons différents et ses mimiques peuvent exprimer toute une gamme d'émotions. Ces animaux font montre d'une réelle intelligence dans la résolution de problèmes et l'utilisation d'outils simples, tels que de petites branches qui leur servent à extraire les termites de leur nid. Des expériences suggèrent même que les chimpanzés pourraient apprendre à utiliser un langage, mais ces résultats sont contestés.

Classification:

les chimpanzés appartiennent à la famille des Pongidés de l'ordre des Primates. Ils constituent le genre Pan. Le chimpanzé commun est classé sous le nom de Pantroglodytes, le chimpanzé nain sous celui de P.paniscus.
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyDim 17 Fév - 7:02:22

Le Schéma Narratif:

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans ce roman, il y a deux récits, l'un enchâssé dans l'autre (mise en abyme). D'où la nécessité de distinguer deux schémas narratifs distincts.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


I- Récit assumé par le narrateur primaire:


Situation Initiale: voyage touristique de Jinn et phylis dans un vaisseau spatial.

Evénement Perturbateur: Découverte d'une bouteille contenant un manuscrit voguant dans l'espace.

Péripéties: Lecture du manuscrit par les deux touristes. Commentaires de Phylis qui interrompt Jinn. Phylis semble troublée.

Dénouement: Fin de la lecture du manuscrit. Attribution du manuscrit à une quelconque mystification.

Situation finale: retour au port des deux touristiques.


II- Récit assumé par Ulysse Mérou:


Situation initiale: voyage interplanétaire d'Ulysse Mérou. Antelle et Arthur Levain, et l'atterrissage sur la planète de Soror. (Chapitre II, III, IV, V, VII, VIII)

Evénement Perturbateur: La captivité des cosmonautes qui sont arrêtés par des singes.( chapitres IX, parie I)

Péripéties: Mort d'Arthur Levain. Emprisonnement d'Ulysse dans une cage. Expériences des singes pratiques sur les humains. Exposition du professeur dans un zoo. Entrée en communication d'Ulysse avec les singes. Reconnaissance de son intelligence,. Sympathie de Zira et de Cornélius avec l'humain. Libération d'Ulysse. Grossesse de Nova qui accouche d'un garçon. Retour d'Ulysse, Nova et leur enfant à la terre. Menace de mort à l'encontre d'Ulysse, Nova et l'enfant (chapitre X, partie I au chapitre XI partie III)

Dénouement: Voyage d'Ulysse, Nova et Sirius à destination de la terre. (Première partie du chapitre XI)

Situation finale: Retour à la terre et découverte d'une réalité terrible: les singes sont les maîtres de la planète terre. (Deuxième partie du chapitre XI, partie III)
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyMar 27 Mai - 15:28:52

EPREUVE N°1


Il Y avait plusieurs éléments baroques, certains horribles, dans le tableau que j'avais sous les yeux, mais mon attention fut d'abord retenue tout entière par un personnage, immobile à trente pas de moi, qui regardait dans ma direction.

Je faillis pousser un cri de surprise. Oui, malgré ma terreur, malgré le tragique de ma propre position -j'étais pris entre les rabatteurs et les tireurs-la stupéfaction étouffa tout autre sentiment quand je vis cette créature à l'affût, guettant le passage du gibier. Car cet être était un singe, un gorille de belle taille. J'avais beau me répéter que je devenais fou, je ne pouvais nourrir le moindre doute sur son espèce. Mais la rencontre d'un gorille sur la planète Soror ne constituait pas l'extravagance essentielle de l'événement. Celle-ci tenait pour moi à ce que ce singe était correctement habillé, comme un homme de chez nous, et surtout à l'aisance avec laquelle il portait ses vêtements. Ce naturel m'impressionna tout d'abord. A peine eus-je aperçu l'animal qu'il me parut évident qu'il n'était pas du tout déguisé. L'état dans lequel je le voyais était normal, aussi normal pour lui que la nudité pour Nova et ses compagnons.

Il était habillé comme vous et moi, je veux dire comme nous serions habillés si nous participions à une de ces battues, organisées chez nous pour les ambassadeurs ou autres personnages importants, dans nos grandes chasses officielles. Son veston de couleur brune semblait sortir de chez le meilleur tailleur parisien et laissait voir une chemise à gros carreaux, comme en portent nos sportifs. La culotte, légèrement bouffante au-dessus des mollets, se prolongeait par une paire de guêtres. Là s'arrêtait la ressemblance; au lieu de souliers, il portait de gros gants noirs.

C'était un gorille, vous dis-je! Du col de la chemise sortait la hideuse tête terminée en pain de sucre, couverte de poils noirs, au nez aplati et aux mâchoires saillantes. Il était là, debout, un peu penché en avant, dans la posture du chasseur à l'affût, serrant un fusil dans ses longues mains. Il se tenait en face de moi, de l'autre côté d'une large trouée pratiquée dans la forêt perpendiculairement à la direction de la battue.

Soudain, il tressaillit. Il avait perçu comme moi un léger bruit dans les buissons, un peu sur ma droite. Il tourna la tête, en même temps qu'il relevait son arme, prêt à épauler. De mon perchoir, j'aperçus le sillage laissé dans la broussaille par un des fuyards, qui courait en aveugle droit devait lui. Je faillis crier pour l'alerter, tant l'intention du singe était évidente. Mais je n'en eus ni le temps ni la force; déjà, l'homme déboulait comme un chevreuil sur le terrain découvert. Le coup de feu retentit alors qu'il atteignait le milieu du champ de tir. Il fit un saut, s'effondra et resta immobile après quelques convulsions. Mais je n'observai l'agonie de la victime qu'un peu plus tard, mon attention ayant été encore retenue par le gorille. J'avais suivi l'altération de sa physionomie depuis qu'il était alerté par le bruit, et enregistré un certain nombre de nuances surprenantes: d'abord, la cruauté du chasseur qui guette sa proie et le plaisir fiévreux que lui procure cet exercice; mais par-dessus tout le caractère humain de son expression. C'était bien là le motif essentiel de mon étonnement: dans la prunelle de cet animal brillait l'étincelle spirituelle que j'avais vainement cherchée chez les hommes de Soror.

Pierre Boulle, La planète des singes


I - Questions de Compréhension:
1- Situez le passage.

2- Qui est-ce le narrateur ?

3- « La stupéfaction étouffa tout autre sentiment quand je vis cette créature à l'affût, guettant le passage du gibier ».
- à qui fait-il allusion en parlant de gibier?

4- Qu'est ce qui a causé sa grande surprise?

5- « Il était habillé comme vous et moi, je veux dire comme nous serions habillés ».
a- à qui réfèrent « vous» et « moi» ?
b- qui appelle -t-on ce procédé?

6- Le narrateur, en apercevant le gorille, a fait sa description. Complétez le tableau suivant:
Description physique.........................
Description vestimentaire.........................
Allure.........................

7- ­Relevez du texte une comparaison

8- Dégagez les champs lexicaux suivants:
a- la surprise
b- la chasse


II- Production écrite:
___Il vous est sûrement arrivé, un jour, d'avoir peur. Dîtes en quelles circonstances et décrivez vos sentiments.



Planète des Singes - Pierre Boulle Secnav10
La Correction
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MessageSujet: Re: Planète des Singes - Pierre Boulle   Planète des Singes - Pierre Boulle EmptyMar 27 Mai - 15:56:55

EPREUVE N°2


Aussitôt que nous pûmes nous entretenir. Zira et moi, ce fut vers le sujet principal de ma curiosité que j'orientai la conversation. Les singes étaient-ils bien les seuls êtres pensants, les rois de la création sur la planète?
« Qu'imagines-tu? dit-elle. Le singe est, bien sûr, la seule créature raisonnable, la seule possédant une âme en même temps qu'un corps. Les plus matérialistes de nos savants reconnaissent l'essence surnaturelle de l'âme simienne »
Des phrases comme celle-ci me faisaient toujours sursauter malgré moi. « Alors, Zira, que sont les hommes? » Nous parlions alors en français car, comme je l'ai dit, elle fut plus prompte à apprendre ma langue que moi la sienne, et le tutoiement avait été instinctif. Il y eut bien au début, quelques difficultés d'interprétation, les mots « singe» et « homme» n'évoquant pas pour nous les mêmes créatures; mais cet inconvénient fut vite aplani. Chaque fois qu'elle prononçait: singe, je traduisais: être supérieur; sommet de l'évolution. Quand elle parlait des hommes, je savais qu'il était question de créatures bestiales, douées d'un certain sens d'imitation, présentant quelques analogies anatomiques avec les singes, mais d'un psychisme embryonnaire et dépourvues de conscience.
« Il y a à peine un siècle, déclara-t-elle sur un ton doctoral, que nous avons fait des progrès remarquables sur la connaissance des origines. On croyait autrefois les espèces immuables, créées avec leurs caractères actuels par un Dieu tout-puissant. Mais une lignée de grands penseurs, tous des chimpanzés, ont totalement modifié nos idées à ce sujet. Nous savons qu'elles ont eu probablement toutes une souche commune.
- Le singe descendrait-il de l'homme?
Certains l'ont cru ; mais ce n'est pas exactement cela, Singes et hommes sont des rameaux différents, qui ont évolué, à partir d'un certain point, dans des directions divergentes, les premiers se haussant peu à peu jusqu'à la conscience, les autres stagnant dans leur animalité. Beaucoup d' orangs-outans, d'ailleurs, s'obstinent encore à nier cette évidence.
- Tu disais, Zira... une lignée de grands penseurs, tous des chimpanzés? »
Je rapporte ces entretiens tels qu'ils eurent lieu, à bâtons rompus, ma soif d'apprendre entraînant Zira dans de nombreuses et longues digressions.
« Presque toutes les grandes découvertes, affirma-t-elle avec véhémence, ont été faites par des chimpanzés.
- y aurait-il des castes parmi les singes?
- Il y a trois familles distinctes, tu t'en es bien aperçu, qui ont chacune leurs propres;
les chimpanzés, les gorilles et les organs-outans. Les barrières de race, qui existaient autrefois, ont été abolies et les querelles qu'elles suscitaient apaisées, grâce surtout au Il principe, il n'y a plus de différence entre nous. ­
- Mais la plupart des grandes découvertes, insistai-je, ont été faites par des chimpanzés.
- C'est un fait.
- Et les gorilles?
- Ce sont des mangeurs de viande, dit-elle avec dédain. Ils étaient autrefois des seigneurs et beaucoup ont gardé le goût de la puissance. Ils aiment organiser et diriger. Ils adorent la chasse et la vie au grand air. Les plus pauvres se louent pour des travaux qui exigent de la force.
- Quant aux orangs-outans? »
Zira me regarda un moment, puis éclata de rire.
« Ils sont la science officielle, dit-elle. Tu l'as déjà constaté et tu auras bien d'autres occasions de le vérifier. Ils apprennent énormément de choses dans les livres. Ils sont tous décorés. Certains sont considérés comme des lumières dans une spécialité étroite, qui demande beaucoup de mémoire. Pour le reste... »
Elle eut un geste méprisant. Je n'insistai pas sur ce sujet, me réservant d'y revenir plus tard. Je la ramenai à des notions plus générales. Sur ma demande, elle me dessina l'arbre généalogique du singe, tel que les meilleurs spécialistes l'avaient reconstitué. Cela ressemblait beaucoup aux schémas qui représentent chez nous le processus évolutif. D'un tronc, qui se perdait à la base dans l'inconnu, diverses branches se détachaient successivement: des végétaux, des organismes; plus haut, on arrivait aux poissons, aux reptiles et enfin aux mammifères. L'arbre se prolongeait avec une classe analogue à nos anthropoïdes. Là, un nouveau rameau se détachait, celui des hommes. Il s'arrêtait court, tandis que la tige centrale espèces de singes préhistoriques aux noms barbares, pour aboutir finalement au simius sapiens, qui formait les trois pointes extrêmes de l'évolution: le chimpanzé, le gorille et l'organg-outan. C'était très clair.
« Le cerveau du singe, conclut Zira, s'est développé, compliqué et organisé, tandis que celui de l'homme n'a guère subi de transformation.

Pierre Boulle, La planète des singes


I - Questions de Compréhension:
1- Quels sont les personnages de ce texte? Qui sont - ils?

2- «Des phrases comme celle-ci me faisaient toujours sursauter malgré moi ».
a- de quelle phrase parle -t - il ?
b- pourquoi, selon vous, le faisaient-elles sursauter?

3- Selon Zira, « homme» et « singe» sont tout à fait différents. Dégagez du passagecette différence en complétant le tableau suivant:
Caractéristiques
Homme.........................
Singe.........................


4- ­« Le singe descendrait-il de l'homme?».
- qu'est ce qui justifie l'emploi du conditionnel dans la phrase?

5- Zira apprend au narrateur qu'il existe trois familles distinctes de singes.
- Lesquelles?
- Donnez leurs caractéristiques respectives.

6- Mettez la phrase suivante au style indirect:
« Il Y a à peine un siècle, déclara-t-elle sur un ton doctoral, que nous avons fait des progrès remarquables sur la connaissance des origines ».

7- Vers la fin du passage que cherche Zira à faire admettre au narrateur?

8- « .. .Quelques analogies anatomiques avec les singes »; le terme « analogies» dans la phrase veut dire
* différences?
* ressemblances?
* oppositions?
Choisissez la bonne réponse.

II- Production écrite:
___Certains estiment que l'utilisation des animaux dans les expériences scientifiques est un crime impardonnable. Partagez - vous ce point de vue? Argumentez.



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