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| La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui | |
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Omayma Admin
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| Sujet: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 5 Juin - 14:58:22 | |
| L'auteur du Roman:
Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès . C’est l’un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l’origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004. Ses œuvres: Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain). La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989)
Dernière édition par le Mer 3 Oct - 15:49:45, édité 1 fois | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 5 Juin - 15:00:18 | |
| Déscription de la Boîte de Sidi Mohamed:
Une boîte sous le lit. La Boîte à Merveilles est une boîte ordinaire contenant des objets ordinaires. Des objets hétéroclites, en matière transparente, en métal, en nacre. Un bouton de porcelaine, des boules de verres, des anneaux de cuivres, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor (p12), des épingles (p55) un cabochon en verre taillé en diamant offert par Rahma (p38), une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par sa mère, (p96). Pour les autres, ce sont des vieilleries, le « bijou fabuleux et barbare »aux yeux de l’enfant est pour la mère « un bout de verre qui peut causer une blessure » (p39)
Dernière édition par le Mer 3 Oct - 15:50:28, édité 1 fois | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 5 Juin - 15:04:06 | |
| Les Pérsonnages:
sidi Mohamed: le petit de six ans (le narrateur). Lalla zoubida: la mère du narrateur. Lalla aicha: l'amie de Zoubida. Maâlam abdesslam: la père de Sidi Mohamed.Tisserand. Lalla Kenza: la voyante. Rahma: voisine (la mère de Zineb fille que sidi Mohamed déteste).et femme de Driss Aouad. Fatma Bziouya: apprenti de Mr.Abdesslam. Molay laarbi: mari de Lalla Aîcha(remarier avec la fille du coiffeur). Abdellah l'épicier: le conteur ("Homère" du petit Sidi Mohamed). Sidi El Arofi: le voyant aveugle qui va rassurer Lalla Zoubida et son amie L.Aîcha. Abderrahmane: le coiffeur. Salama: La marieuse qui va unir Molay.Larbi et sa 2ème épouse. Zhor: la voisine de Lalla Aîcha qui lui a communiqué la vie que mène Molay.Larbi auprès de sa seconde épouse. Hammoussa: le collègue de Sidi Mohamed.
Dernière édition par le Sam 29 Sep - 13:34:48, édité 1 fois | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 5 Juin - 15:06:24 | |
| Axes de Lecture:
Chapitre1: - La solitude de l'enfant. - Les habitants de Dar Chouafa. - Les cérémonies de la voyante. -La dispute: Zoubida et Rahma.
Chapitre 2: - Le Msid: un espace étouffant. - La visite du sanctuaire: Lalla Aicha / Lalla Zoubida. - (Le mausolée): Ali Boughaleb.
Chapitre 3: - Le fqih du Msid: une misère ridicule. - La disparition de Zineb __ son retour était l'occasion d'organiser une cérémonie.
Chapitre 4: - La visite de Lalla Aîcha: Zoubida et Aîcha se livrent à leur commérage et Sidi Mohamed part aux jeux avec les enfants. - Moulay Larbi escrocé par Abdelkader. (Déboires).
Chapitre 5: - La faillite de Moulay Larbi (Lalla Aicha vend ses bijoux). - La mort du coiffeur Sidi Mohamed Ben Taher.
Chapitre 6: - Le nettoyage du Msid fait par les enfants: rixe enfantine. - L'achat des nouveaux vêtements à l'occasion de Achoura.
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| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 5 Juin - 15:08:33 | |
| Chapitre 7: -Les festivités de l'Achoura: Sidi Mohamed part au Msid pour festoyer l'occasion.
Chapitre 8: - Le combat entre le père du narrateur avec le dellal rusé. (Le jour où il emmène Zoubida pour lui acheter des bracelets). - Le remariage de Moulay Larbi.
Chapitre 9: - Ruiné, après avoir perdu son capital, Abdesslam laisse sa famille pour aller travailler aux tau bourgs de Fès: afin de rétablir son atelier. - La visite de Lalla Aicha: _Changement de celle-ci. _Décision d'aller consulter le voyant Sidi El Arofi.
Chapitre 10: - La visite de Sidi El Arofi: La voyant aveugle a pu remédier aux commentaires féminins. - Le père, absent, parvient à ravir sa petite famille délaissée par l'envoi d'une somme d'argent.
Chapitre 11: - Le martyre dont souffre Moulay Larbi auprès de sa nouvelle épouse. - Salma, la marieuse, avoue sa responsabilité.
Chapitre 12: - L'abstinence du petit Sidi Mohamed aller au Msid. - Le retour: - du père (joie de la fille). - Divorce de Moulay.Larbi (tranquillité d'âme de Lalla Aicha). - La réouverture de la boite merveilleuse par le petit enfant, qui s'insinue de nouveau dans son petit monde. | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mer 6 Juin - 9:55:40 | |
| Résumé Complète:
Chapitre 1 : Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux comprendre sa solitude qui date depuis toujours. Il présente ensuite les locataires de Dar chouafa : lalla kenza la voyante ( au rez-de-chaussée), Driss el Aouad , sa femme Rahma et leur fille zineb (au premier étage) et fatma Bziouya au deuxième étage).Il évoque le souvenir du bain maure et de sa Boite à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent compagnie . Puis, il relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma
Chapitre2 : En revenant du Msid , le narrateur trouve sa mère souffrante.. Lalla Aicha son amie, vient lui rendre visite et réussit à la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb.A la fin de cette visite, sidi Mohamed est griffé par un chat. Fatigué , le petit enfant ne va pas au Msid et nous décrit les matinées à la maison tout en évoquant l'origine de ses parents, et le souvenir de Driss le teigneux, l'apprenti de son père.
Chapitre3 : Le narrateur raconte sa journée au Msid . le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole, Lalla Zoubida insiste pour que son mari lui en achete une, ce qui est fait le lendemain. Ensuite, Il évoque le souvenir de la disparition de zineb, et comment sa mère réussit à la retrouver à la maison des Idrissides. Rahma, en guise de louange à Dieu, prépare un repas pour les mendiants. Toutes les voisines y participent de bon cœur.
Chapitre4 : Les premiers jours de printemps, Lalla Zoubida et son fils rendent visite à lalla Aicha. Sidi mohamed profite de l'occasion pour jouer avec les enfants des voisins .Lalla Aicha raconte ensuite à son amie les malheurs de son mari avec son associé Abdelkader. Le lendemain, La mère rapporte ce récit malheureux à son mari. Celui-ci va évoquer devant le petit sidi Mohamed le souvenir d'Abdellah l'épicier qui racontait des histoires.
Chapitre5 : Un mercredi, le Fquih explique à ses élèves ses projets pour Achoura. A la maison, Lalla Zoubida ne se fatigue pas à raconter les malheurs de Lalla Aicha à Fatima, puis à Rahma leur faisant promettre de garder le secret. Ensuite, le narrateur relate le souvenir de la mort de Sidi Mohamed Ben Tahar. Ayant assisté à la scène, le petit enfant fait un cauchemar la nuit.
Chapitre6 : Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le fqih organise le travail et forme des équipes. Le petit Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs .Le matin suivant, il accompagne sa mère à la kissaria pour acheter un nouveau gilet. De retour chez lui, sidi Mohamed se dispute avec Zineb.Sa mère se met en colère. Triste et pris de faim, le petit enfant plonge dans ses rêveries. Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija et son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma. | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mer 6 Juin - 9:59:30 | |
| Chapitre7: la veille de l'Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi Mohamed une trompette. Il participe au Msid aux préparatifs de la fête. Le lendemain, il accompagne son père chez le coiffeur où il écoute sans interêt les conversations des adultes. * Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant d'aller au Msid célébrer cette journée exceptionnelle.. Après le repas, Lalla Aicha vient rendre visite à la famille du narrateur.
Chapitre8: Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie. Mais avec les premiers jours de chaleur, la mère déclare la guerre aux punaises. Un jour, le père du narrateur décide d'emmener sa femme et son fils au souk des bijoux (Kissariya) pour acheter des bracelets . Accompagnée de Fatma Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers mais le père se trouve le visage tout en sang après une bagarre avec un courtier. Lalla Zoubida,superstitieuse, ne veut plus ces bracelets, elle pense qu'ils portent malheur. La mère raconte à lalla Aicha la mésaventure du souk. Sidi Mohamed tombe malade. Chapitre9: Le père a perdu tout son capital. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler aux environ de Fès. Sidi Mohamed souffre toujours de fièvre. Le départ du père est véu comme un grand drame . Un jour, la mère rend visite à son amie Lalla Aicha qui lui propose d'aller consulter un devin : Si elArafi .
Chapitre10 : le narrateur évoque le souvenir du voyant Si Elarafi. Lalla Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite... elle décide de garder son enfant à la maison et de l'emmener chaque semaine faire la visite d'un marabout.
Un matin elle reçoit la visite d'un envoyé de son mari. Lalla Aicha vient prie son amie de lui rendre visite le lendemain parce qu'elle a des choses à lui raconter. Chapitre 11 : Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle dans le mariage de Si Larbi avec la fille du coiffeur et les problèmes du nouveau couple.. Chapitre 12 : Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père. Sidi Mohamed raconte à son père les événements passés pendant son absence. Le père du narrateur apprend que M.Larbi s'est séparé avec sa jeune épouse.. Sidi Mohamed, toujours aussi solitaire qu'au début et aussi rêveur, sort sa boite à merveilles et se laisse bercer par ses rêves. | |
| | | anwar Nouvel éTudiant
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 12 Juin - 13:38:22 | |
| merci mé on a passé l ex matnnt et l3goba likoum vous les eleves de tronc commun bon courage | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 12 Juin - 13:50:59 | |
| Merci... et Bon Courage a vous aussi en Bac! | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Sam 29 Sep - 13:44:03 | |
| Epreuve1
La kissaria, rendez-vous de toutes les élégantes de la ville, me parut contenir les fabuleux trésors de Soleiman, fils de David. Des caftans de drap amarante, des gilets précieusement ornementés de passementeries et de boutons de soie, des djellabas en voile de laine, des burnous somptueux voisinaient avec des tulles irisés comme des toiles d'araignée sous la rosée, des taffetas, des satins moirés et des cretonnes aux couleurs sauvages. Le gazouillis des femmes prêtait à ce lieux je ne sais quelle atmosphère d'intimité. Les marchands ne ressemblaient pas à ceux des autres souks. La plupart étaient des jeunes gens, beaux de visage, très soignés dans leur mise, courtois dans leur langage. Ils ne se mettaient jamais en colère, faisaient montre d'une patience sans limite, se dérangeaient pour montrer à une cliente une étoffe posée sur le plus haut rayon, dépliaient la pièce, la repliaient pour la remettre à sa place, la cliente ayant déniché sous une pile de soie, une étoffe qui lui plaisait mieux. Nous fîmes cinq ou six boutiques avant d'acheter trois coudées de cotonnade blanche. Elle devait servir à me faire confectionner une chemise. C'était de la cotonnade de bonne qualité, la qualité « Poisson ». Ma mère ne voulait pas d'autre marque. Le marchand nous montra, imprimé en bleu sur une assez grande longueur de la pièce, un poisson avec toutes ses écailles. Le cérémonial du marchandage dura beaucoup moins que lorsqu'il fallut payer le gilet rouge à soutaches. Nous nous arrêtâmes devant une dizaine de magasins. Les marchands s'empressaient de nous montrer des piles de gilets de ma taille. Toutes les nuances de rouge défilaient sous nos yeux ; aucune ne correspondait au ton que désirait ma mère. Finalement elle fixa son choix sur un gilet cerise abondamment orné de serpentins et de fleurons en passementerie, légèrement plus foncée que le tissu. Elle m'enleva la djellaba , m'essaya le gilet, me le boutonna jusqu'au cou, s'éloigna pour se rendre compte de l'effet, me fit signe de tourner à droite, puis de tourner à gauche, mit un temps infini à le déboutonner, en fit une boule qu'elle fourra brusquement entre les mains du marchand. - Cet article te plaît-il ? - C'est le prix qui décidera, répondit ma mère. - Alors je te prépare le paquet ; aux clients sérieux, je consens toujours un rabais. Ce gilet vendu couramment cinq réaux, je te le laisse pour quatre réaux seulement - Coupons court à toutes discussion, je t'en offre deux réaux.
{ La Boite à Merveilles - Ahmed Sefrioui }
COMPREHENSION
1) Situez le passage dans l'œuvre dont il est extrait
2) A quel genre appartient ce texte ? relevez des indices qui le montrent
3) De quels trésors fabuleux parle le narrateur ?
4) Relevez du deuxième paragraphe une métaphore et expliquez la.
5) Comment le narrateur décrit-il les marchands de la kissaria ?
6) Qu'est ce que la mère acheta pour son enfant ?
7) Comment vous estimez la capacité de la mère à marchander ? justifiez
8 ) La scène de marchandage entre la mère et le marchand diffère-t-elle des scènes de marchandage dans les souks marocains d'aujourd'hui ? Expliquez
PRODUCTION ECRITE Les coutumes marocaines imposent l'achat des vêtements neufs aux enfants à l'occasion des fêtes religieuses. Racontez un souvenir où vous êtes sortis avec vos parents acheter de nouveaux habits tout en décrivant la kissaria et les scènes de marchandageLa Correction
Dernière édition par Omayma le Mar 27 Mai - 14:02:30, édité 3 fois | |
| | | asmae Étudiant approuvé
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| | | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mer 3 Oct - 15:58:37 | |
| Résumé Général du Roman -1-:
L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les évènements d'une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme. Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le Souk des Haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbiavec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.
Résumé Général du Roman -2-:
Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux comprendre sa solitude qui date depuis toujours. Il présente ensuite les locataires de Dar chouafa : Lalla Kenza la voyante ( au rez-de-chaussée), Driss el Aouad , sa femme Rahma et leur fille Zineb (au premier étage) et Fatma Bziouya au deuxième étage).Il évoque le souvenir du bain maure et de sa Boite à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent compagnie . Puis, il relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma. En revenant du Msid , le narrateur trouve sa mère souffrante.. Lalla Aicha son amie, vient lui rendre visite et réussit à la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb.A la fin de cette visite, Sidi Mohamed est griffé par un chat. Fatigué , le petit enfant ne va pas au Msid et nous décrit les matinées à la maison tout en évoquant l'origine de ses parents, et le souvenir de Driss le teigneux, l'apprenti de son père. Le narrateur raconte sa journée au Msid . le soir, remarquant que Fatma Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole, Lalla Zoubida insiste pour que son mari lui en achète une, ce qui est fait le lendemain. Ensuite, Il évoque le souvenir de la disparition de Zineb, et comment sa mère réussit à la retrouver à la maison des Idrissides. Rahma, en guise de louange à Dieu, prépare un repas pour les mendiants. Toutes les voisines y participent de bon cœur. Les premiers jours de printemps, Lalla Zoubida et son fils rendent visite à Lalla Aicha. Sidi Mohamed profite de l'occasion pour jouer avec les enfants des voisins .Lalla Aicha raconte ensuite à son amie les malheurs de son mari avec son associé Abdelkader. Le lendemain, La mère rapporte ce récit malheureux à son mari. Celui-ci va évoquer devant le petit Sidi Mohamed le souvenir d'Abdellah l'épicier qui racontait des histoires. Un mercredi, le Fqih explique à ses élèves ses projets pour Achoura. A la maison, Lalla Zoubida ne se fatigue pas à raconter les malheurs de Lalla Aicha à Fatma, puis à Rahma leur faisant promettre de garder le secret. Ensuite, le narrateur relate le souvenir de la mort de Sidi Med Ben Tahar. Ayant assisté à la scène, le petit enfant fait un cauchemar la nuit. Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le Fqih organise le travail et forme des équipes. Le petit Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs .Le matin suivant, il accompagne sa mère à la Kissaria pour acheter un nouveau gilet. De retour chez lui, Sidi Mohamed se dispute avec Zineb.Sa mère se met en colère. Triste et pris de faim,, le petit enfant plonge dans ses rêveries. Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla Khadija et son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma. la veille de l'Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi Mohamed une trompette. Il participe au Msid aux préparatifs de la fête. Le lendemain , il accompagne son père chez le coiffeur où il écoute sans intérêt les conversations des adultes. Le jour de l'Achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant d'aller au Msid célébrer cette journée exceptionnelle.. Après le repas, Lalla Aicha vient rendre visite à la famille du narrateur. Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie. Mais avec les premiers jours de chaleur, la mère déclare la guerre aux punaises. Un jour, le père du narrateur décide d'emmener sa femme et son fils au souk des bijoux pour acheter des bracelets . Accompagnée de Fatma Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers mais le père se trouve le visage tout en sang après une bagarre avec un courtier. Lalla Zoubida,superstitieuse, ne veut plus ces bracelets, elle pense qu'ils portent malheur. La mère raconte à Lalla Aicha la mésaventure du souk. Sidi Mohamed tombe malade. Le père a perdu tout son capital. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler aux environ de Fès. Sidi Mohamed souffre toujours de fièvre. Le départ du père est vécu comme un grand drame . Un jour, la mère rend visite à son amie Lalla Aicha qui lui propose d'aller consulter un devin : Si Elarafi . le narrateur évoque le souvenir du voyant Si Elarafi. Lalla Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite... elle décide de garder son enfant à la maison et de l'emmener chaque semaine faire la visite d'un marabout. Un matin elle reçoit la visite d'un envoyé de son mari. Lalla Aicha vient prie son amie de lui rendre visite le lendemain parce qu'elle a des choses à lui raconter. Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle dans le mariage de Si Larbi avec la fille du coiffeur et les problèmes du nouveau couple.. Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père. Sidi Mohamedraconte à son père les évènements passés pendant son absence. Le père du narrateur apprend que Si Larbi s'est séparé avec sa jeune épouse.. Sidi Mohamed, toujours aussi solitaire qu'au début et aussi rêveur, sort sa boite à merveilles et se laisse bercer par ses rêves...
Dernière édition par le Mer 31 Oct - 14:29:05, édité 1 fois | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mer 3 Oct - 16:02:03 | |
| Schéma narratif:
- Etat initial : L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Chapitre I jusqu'au Chapitre VIII). L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.
- Elément perturbateur : Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.
- Péripéties : Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Chapitres VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.
- Dénouement : Le retour du père.
- Situation finale : Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles.
Dernière édition par le Dim 25 Nov - 11:59:23, édité 1 fois | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mer 3 Oct - 16:03:52 | |
| J'espere que ces Infos vous Aide asmae ^^ | |
| | | Huntersoul Moderateur
Nombre de messages : 101 Age : 33 Date d'inscription : 01/07/2007
| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 5 Oct - 5:29:21 | |
| vraiment merci pout tout ça | |
| | | asmae Étudiant approuvé
Nombre de messages : 46 Age : 34 Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 26 Oct - 12:48:59 | |
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| | | Omayma Admin
Nombre de messages : 436 Age : 32 Localisation : ғoяμм d’έтμdιaηs Emploi : αδмιηιѕтяaтяιсє Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 26 Oct - 15:21:45 | |
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| | | Omayma Admin
Nombre de messages : 436 Age : 32 Localisation : ғoяμм d’έтμdιaηs Emploi : αδмιηιѕтяaтяιсє Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 26 Oct - 15:36:58 | |
| La littérature marocaine d'expression française
La littérature dite maghrébine d'expression française semble avoir connue ses jours de gloire. Elle a été, et demeure encore, un objet d'engouement et d'études un peu partout dans le monde. Pendant son protectorat, la France crée d'abord un grand besoin d'endettement qui tue peu à peu l'économie. Elle impose plusieurs réformes qui visent en premier lieu à affaiblir l'impact de l'islam dans le pays, notamment chez les populations berbérophones (Dahir berbère en 1930) et rurales, en supprimant ou en diminuant les lois de l'islam tout en leur substituant une justice à la française ou encore en l'accusant d'anti-démocratie. Il en résulte une assimilation de l'islam et des rites locaux, en grandes parties païennes, et de ce fait, un éloignement progressif des enseignements de l'islam et ce faisant, de la langue arabe. De même, les écoles musulmanes sont fermées ou laissées à l'abandon et les enfants sont majoritairement analphabètes. Les Marocains écrivent dans la langue du colonisateur, mais cela ne veut pas dire qu'ils ont perdu leur culture. Écrire en français et donner a quelqu’un a lire c’est une forme d’exhibitionnisme, de raconter leur histoire qui était exclure et oublié de la mémoire. Ils peuvent restituer au passe toute sa complexité et se représenter en articulant leur identité marocaine. Bien qu’ils écrivaient en français, il y a un espace dont ils se peuvent représenter comme marocaines. Quand les marocaines écrivent, ils racontent leur romans d’une manière différente que les français. Ils trouvent des stratégies qui permettent d’articuler une identité collective et individuelle, et d’offrir ainsi a son peuple un imaginaire dans lequel il peut se retrouver. Ils repèrent les romans avec l’imaginaire culturelle de son peuple et leur offrent un espace de repérer sensation marocaine. En langue française, Ahmed Sefrioui incarne à lui seul cette période, avec ses romans et nouvelles "ethnographiques" en quête de reconnaissance et de sympathie, notamment dans les milieux cultivés de la résistance française au Maroc.
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| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 26 Oct - 15:54:47 | |
| EPREUVE 2 Mon père parut très préoccupé à mon sujet. Il me toucha les tempes plusieurs fois, me prit la main, arrangea ma couverture avec des gestes d'officiant. Je voyais ses lèvres remuer. Je savais qu'il récitait quelque invocation ou quelques verset au pouvoir salvateur. « Je vais peut-être mourir moi aussi, pensais-je. Peut être aurai-je, derrière mon cercueil, des anges beaux comme la lumière du jour ! » J'imaginais le cortège : quelques personnes du quartier, le fqih de l'école coranique, mon père plus grave que jamais et des anges vêtus de soie blanches. A la maison, ma mère pousserait des cris à se déchirer le gosier, elle pleurerait pendant des jours et pendant des nuits. Elle serait toute seule le soir pour attendre le retour de mon père.Non, je ne voulais pas mourir ! - je ne veux pas mourir ! Criais-je en me dressant dans mon lit. Je ne veux pas mourir. Je rejetai la couverture et me mis debout, hurlai cette phrase de toute la force de mes poumons. Mon père me recoucha, tempère par des paroles douces mes angoisses. Ma mère, les yeux bouffis répétait : -Mon petit enfant ! Mon petit enfant ! Je me calmai. Mes oreilles se mirent à siffler. J'écoutais à travers ce bruit d'eau, ma mère raconter les événements de la journée. La mort de Sidi Mohamed Ben Taher le coiffeur, les malheurs de Lalla Aicha, la vente de ses bijoux et de son mobilier. (...) Pendant ce temps, entre les franges de mes cils, je voyais descendre du plafond de beaux anges blancs, je distinguais les plumes de leurs ailes couleur d'argent. L'un d'eux posa sur mon lit ma Boite à Merveilles. Elle grandit démesurément, prit la forme d'un cercueil. Tout heureux, j'y entrai. Le couvercle tomba. Dans la boite régnait une fraîcheur de roses et de fleurs d'orangers. La boite fut emportée par delà les nuages dans des palais d'émeraude. Tous les oiseaux chantaient.
I- COMPREHENSION
1. Situez le passage dans l'œuvre dont il est extrait tout en soulignant son genre, son auteur et sa date de parution.
2. Comment se prénomme le narrateur de ce récit ? Quel indice énonciatif montre sa présence dans le texte ?
3. Le petit enfant était un enfant très imaginatif. Qui le montre dans le texte ?
4. Comment imaginait-il les anges qui suivaient son cercueil ? Quelle figure de style a-t-il utilisé pour les caractériser ?
5. Comment imaginait-il le cortège funèbre ?
6. «Les malheurs de Lalla Aicha, la vente de ses bijoux et de son mobilier » A quel événement, le narrateur fait-il ici allusion ?
7. A la lumière de votre étude de l'œuvre en classe, dites ce que le petit enfant cachait-il dans sa Boite à Merveilles ?
II- PRODUCTION ECRITE
Le petit enfant souffrait de solitude. La Boite à Merveilles lui tenait compagnie. Quels sont les moyens de distraction qu'ont les enfants d'aujourd'hui pour ne pas se sentir seuls ?La Correction | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 18 Jan - 13:43:44 | |
| La symphonie des trois saisons...
Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit. C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe
LES DECLENCHEURS DU RECIT
L'équilibre initial coïncide dans la Boîte à merveilles avec une prise de conscience d'une carence, d'un manque (…moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids) et se transforme en rupture.
La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur (l’adulte) se penche sur son passé à la recherche de réponses possibles (Ma solitude ne date pas d’hier….P3.) ou de réconfort (pour égayer ma solitude, pour me prouver que je ne suis pas mort.P6.).
L’enquête se construira sur la mémoire fabuleuse héritée de l’enfant de six ans. (Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet album…P6.)
Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages. L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse, la perception de l’enfant l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.
L’ESPACE
Fonction
Il permet un itinéraire. Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de "l'aventure". Et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de Sefrioui à un schéma simple, deux types de base dominent. (L’aller - retour….L’initiation et la conquête.). L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par la famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. I’enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits.
Organisation
On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales, souvent binaires.( clos / ouvert …sombre / éclairé…espace réel /rêvé). Ceci permet une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère imprégnant le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux.
Représentation
La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de l’action. L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid , La rue Jiaf et le bain maure. La description est dynamique.
La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison »
La maison(P3 ) « au rez de chaussée….Au premier….Le deuxième étage…. »
LE TEMPS
Comme dans les contes de fée, le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal : six ans.
L’enfant - narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son père chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une logique arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les mois des saisons et les saisons l’année.
Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le msid, les jeux, les conversations des voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus des activités habituelles (Lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement redoutée au msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père à la maison ou la visite d’un étranger constituera un repère. Ainsi, l’Achoura, fête qui va bouleverser le train train quotidien de l’enfant, les différentes visites de Lalla Aicha, le départ du père vont permettre de construire une suite justifiant un déroulement chronologique. Les indicateurs de temps renforceront cette chronologie par le marquage des saisons (L’hiver / 3 chapitres, le printemps / 4 chapitres et l’été / 5chapitres). On peut alors aisément estimer la durée du récit à trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de ses sept ans à la fin du roman. | |
| | | Omayma Admin
Nombre de messages : 436 Age : 32 Localisation : ғoяμм d’έтμdιaηs Emploi : αδмιηιѕтяaтяιсє Date d'inscription : 20/01/2007
| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Ven 18 Jan - 13:51:02 | |
| LES PERSONNAGES
Le lecteur découvre tôt les personnages qui vont l’accompagner le long du récit Ils sont livrés dans un ordre lié à notre découverte des mondes de l’enfants. Ceux qui ont participé à nourrir son monde fabuleux, la voisine du rez de chaussée, Kenza, une voyante, par ses pratiques magiques et rituels, Abdellah , l’épicier par ses contes et son père avec ses discours sur le paradis et l’enfer. Ceux qui font partie de son quotidien, les voisins du premier Si Aouad fabricant de charrues, sa femme Rahma et leur fille Zineb ; la voisine du deuxième étage, Fatima Bzioua. Les autres enfants de son âge au msid, son maître d’école et Lalla Aîcha, pour sa première visiteà la maison. L’esquisse des portraits est un peu particulière. Rarement des descriptions physiques. Un nombre limité d’outils pour la description dont le nom, le sexe, l’âge, le métier, les vêtements, le statut social, la relation familiale, les paroles.
LES EVENEMENTS
Le genre policier commence par un fait accompli. Il y ‘a un meurtre et l’enquêteur est chargé de trouver l’assassin. Le roman de Séfrioui s’aligne quelque peu sur ce genre. La solitude et la mélancolie sont ce fait accompli et le narrateur doit revenir en arrière en chercher les origines. Ses témoins et ses pièces à convictions sont les images de cet album qu’est la mémoire de l’enfant.
« Ma mémoire était une cire fraîche et les événements s’y gravaient en images ineffaçables. I me reste cet album… » P 6
Premières images, un enfant seul cherchant vainement à attraper un moineau, à l’écart des enfants de son âge et étranger à leurs jeux. Un enfant troublé par les rituels de la voyante, démons et sorcières hantent son imagination. Un enfant fasciné par les contes de Abdellah, l’épicier et les discours de son père sur la mort, le paradis et l’enfer. La séance du bain maure laisse entrevoir cette relation entre le présent et le passé.
« Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir la porte. » P9.
Dans son roman intitulé la boîte à merveilles, Ahmed Sefrioui nous plonge profondément dans l'univers d'un petit enfant lié "intimement" à une boîte secrète capable de le transporter au-delà de la réalité. Le roman fait s'immerger le lecteur dans la réalité d'une ville accueillante et pour le petit enfant et pour sa mère Zoubida, particulièrement après le départ du père, l'ex-tisserand de haïks. Sidi Med, enfant de six, s'infiltre sans cesse dans le monde des femmes perpétuellement oisives et imprégnées par le quotidien dispute, commérages, papotage etc. Le roman est "peuplé" grâce aux récits des deux personnages féminins étant donné leur prolixité sans bride.
Le noeud de l'histoire:
La faillite du père du narrateur, Abdesslam qui a perdu son capital dans le souk.
Le "happy-end ":
- Le thème du retour est crucial dans la boîte à merveilles : 1- Le retour du père déclenche de nouveau la joie et le bonheur de la famille du narrateur. 2- Le retour de Moulay Larbi: Lalla Aîcha reprendre du coup sa vie conjugale Heureuse. 3- Le retour de l'enfant: Sidi Med réouvre sa boite à merveilles.
L'ethnographie:
A.Sefrioui se livre à décrire minutieusement des lieux à vocation, à la fois religieux et culturelle. Le sanctuaire,) titre d'exemple, ainsi que des personnages tels que sidi El Arofi, Chouafa etc. Parallèlement, les remets non traduits du dialecte renforce ce souci ethnographique flagrant.
Le regard de l'enfant:
Tant donné qu'il est enfant, le narrateur à le droit de s'insinuer dans des zones bel et bien intimes et sans aucun doute infranchissable: prenons à titre d'illustration "le bain maure". Effectivement, la scène du bain maure fait de l'enfant un espion qui guette le monde féminin en franchissant toutes les frontières (description des corps des femmes: mamelles pendantes, cuisse humides, ventre ballonnés, fesses grises…
Le pacte autobiographique:
Tel tout écrivain autobiographique, A.Sefrioui, quant à lui, promet le lecteur de lui communiquer un récit rétrospectif sincère et véridique:
« J'avais peut-être six ans, ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s'y gravaient en images ineffaçable. Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.».p.6
1- Propice de la mémorisation. 2- Autobiographie sincère. 3- Pérennité aspirée.
- Le récit d'Ahmed Sefrioui est marqué surtout par des interventions ironiques (l'ironie: faire comprendre le contraire de ce qu'on veut dire): Il ironise sur Zineb qui s'intéresse à l'état maladif noir… Il ironise sur l'altitude de L.Aîcha (la chanson…). Le sanctuaire: un saint qui préfère intensément les chats! | |
| | | Omayma Admin
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| Sujet: Re: La Boîte à Merveilles - Ahmed Séfrioui Mar 27 Mai - 14:41:52 | |
| EPREUVE N°3
Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d'un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé. C'était, en vérité, un grand jour. J'eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d'un gris indéfinissable, constellée de taches d'encre et de ronds de graisse. Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait. J'ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui s'agitaient constamment. Son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m'obligeait à lui baiser la main parce qu'elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu'elle avait connu la fortune et qu'elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla Aïcha flattait l'orgueil de ma mère. Enfin, tout le monde s'engagea dans l'escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans lame. Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve; elles devenaient, dans la me, aphones et gentiment minaudières. Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs: les murs étaient si sales et j'avais ma superbe djellaba blanche,je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m'écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants. - Donne-moi la main, me disait ma mère. Et cinq pas après: - Va devant, tu as la main toute moi Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J'étais attentif aux conseils de mes deux guides, je m'appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque fois que j'évitais un obstacle, il s'en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s'étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb. J'esquissai un timide pas d'allégresse.
La boite à merveilles. A. Sefrioui
I. Questions de Compréhension
1) Présentez brièvement l'auteur et son roman
2) Situez le passage dans l'œuvre.
3) « C'était, en vérité un grand jour». Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un grand jour ?
4) Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.
5) La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon à l'intérieur de la maison et dans la rue. Illustrez mieux cette constatation encomplétant le tableau suivant:
A l'intérieur de la maison
| Dans la rue
| _________________________ | _________________________ |
6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.
7) Pourquoi certains termes sont-ils écrits en italique?
8 ) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante: «J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés ».
9) Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule.
II- Production écrite: ___Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d'elle une description physique et morale.
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